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Orge Grillures et ramulariose : des maladies émergentes à contrôler

De nouvelles maladies émergent sur l’orge : la ramulariose et les grillures. La maîtrise de ces maladies représente un véritable enjeu car elles ne sont pas sans impact sur le rendement de la culture. Le point avec Thierry Denis d’Arvalis.

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Grillures et ramulariose :
un impact non négligeable sur
les rendements (© Arvalis)

« Les grillures polliniques se développent de façon assez brutale et peuvent masquer d’autres maladies. Elles surviennent très tard, à la floraison. » explique Thierry Denis d’Arvalis avant de souligner : « Souvent, il y a une très bonne concordance entre présence de pollen et symptôme ». Reste à connaître la cause : est-ce une réaction de la plante face à la germination du pollen ou bien le pollen sert-il de support nutritif pour de multiples autres champignons ? Telles sont les hypothèses avancées par Arvalis. Le rôle du pollen dans les grillures polliniques est confirmé par les essais menés par Arvalis. En effet, l’ablation de l’épi conduit à une forte réduction des symptômes. La sensibilité variétale est également à prendre en compte. Autre facteur : l’intensité lumineuse. « L’excès de rayonnement provoque des grillures » note Thierry Denis. Les dispositifs d’essais réduisant l’intensité lumineuse et anti-UV ont montré que protection anti-UV avait le plus d’effet sur les niveaux de grillures.

La ramulariose est une maladie présente un peu partout dans le monde depuis déjà quelques années avec une nuisibilité pouvant aller de 10 à 20q. Elle n’a fait son apparition en France qu’en 2002. La ramulariose est provoquée par un pathogène qui se retrouve quasi-exclusivement sur orge. Le cycle de ce champignon est entretenu par les repousses et les semences ainsi que par les semis précoces. Les spores peuvent être dispersés sur d’autres parcelles ou sur des hôtes secondaires. Cette maladie se distingue des grillures par la présence d’un halo chlorotique autour des tâches qu’elle provoque.

Des matières actives pour contrôler efficacement ces nouvelles maladies

Selon Arvalis, les grillures et la ramulariose peuvent être contrôlées efficacement par les matières actives suivantes : le prothioconazole, le boscalid, le chlorothalonil ou l’epoxiconazole. Par contre, les strobilurines ne présentent pas d’intérêt sur ces nouveaux parasites. Le cyprodinil offre des résultats inférieurs aux autres solutions et se révèle moins intéressant qu’il n’y paraissait il y 3 ans. Il est important de bien choisir les produits et faire attention au positionnement. « Les applications tardives en T2 sont les plus efficaces. C’est logique car les grillures arrivent très tard. Si vous avez une nouveauté à mettre, c’est donc en T2. » remarque Thierry Denis.

« Les grillures et la ramulariose représentent de véritable enjeux pour la culture de l’orge car il y a des quintaux en jeu. » souligne Thierry Denis. « Nous avons tout de même pas mal de solutions. De plus, les mêmes produits permettent de contrôler d’autres maladies. Donc cela ne va pas chambouler tous les programmes fongicides ». En effet, les solutions efficaces sur ramulariose et grillures permettent aussi de lutter contre l’helminthosporiose et la rynchosporiose.

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